Hélène Poulit-Duquesne élue présidente du Comité Colbert

Helène Poulit-Duquesne n’est pas nouvelle au sein du Comité Colbert, elle siégeait déjà au conseil d’administration et avait été nommée Vice-Présidente il y a trois ans. Il faut dire que la future présidente affiche un parcours exceptionnel. Diplômée de l’ESSEC Business School de Cergy en France, Hélène Poulit-Duquesne avait débuté sa carrière chez LVMH, avant de rejoindre la division parfums de Christian Dior. Depuis 1998, elle a gravi les échelons chez Cartier, jusqu’à devenir Directrice du Marketing International en 2010. C’est ensuite en 2015 que la femme d’affaires a rejoint le groupe de luxe Kering pour prendre la tête de la maison joaillière Boucheron où elle occupe toujours le poste de CEO. 

Cette élection s'inscrit dans un contexte où le Comité Colbert occupe une place très importante dans le panorama du luxe français. Il réunit 98 maisons ainsi que 17 institutions culturelles, représentant des secteurs très variés, de la haute joaillerie à la maroquinerie en passant par le textile aux parfums, jusqu’au patrimoine et à l’hôtellerie haut de gamme. Ses objectifs sont multiples et tous vitaux aujourd’hui pour les grandes maisons de l’Hexagone: promouvoir l’art de vivre français, préserver les savoir-faire, soutenir l’innovation et œuvrer pour la transmission des traditions artisanales.

Le Comité Colbert joue un rôle crucial en défendant les intérêts économiques du luxe français à l’international. En tant qu'institution de premier plan, il représente un secteur stratégique qui pèse lourd : le luxe français, qui capte un quart du marché mondial, réalise en moyenne 86% de son chiffre d’affaires grâce aux exportations et génère un nombre considérable d'emplois.

En misant sur Hélène Poulit-Duquesne, le Comité poursuit sa stratégie qui lui a permis d’orchestrer le repositionnement haut de gamme de la maison Boucheron. La future présidente a également mis l’accent, dans un communiqué suivant sa nomination, sur son intention de «faire découvrir nos savoir-faire et soutenir nos filières, promouvoir collectivement nos valeurs et nos Maisons à l'international, mettre au cœur de nos stratégies le développement durable, futur enjeu pour la planète et nos métiers,» des points-clés fondamentaux pour le futur du made in France.

Sa présidence pourrait ainsi se révéler incontournable pour booster la présence française sur les marchés étrangers stratégiques (Asie, États-Unis et Moyen-Orient) tout en protégeant le patrimoine culturel et l’ADN du luxe français.