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La Gen Z est-elle prête à payer des fortunes pour de la haute couture?

Cécilia Pelloux

By Cécilia Pelloux11 novembre 2025

Vingt ans après la sortie du premier opus mythique «Le diable s'habille en Prada», la version 2 sortira en salles le 1er mai 2026. Le timing semble parfait, puisqu'il coïncide avec le week-end précédant le Met Gala, la plus grande soirée de mode qui déferle immanquablement sur tous les réseaux sociaux. La génération Z la regarde avec avidité. Mais est-elle prête à payer des fortunes pour la posséder ?

La génération Z s’inspire largement de la couture et des tendances aperçues sur les podiums. Elle possède un vrai talent pour reprendre les looks aperçus lors des défilés ou portés par les célébrités, puis à les réinterpréter pour les intégrer à son propre style et à son quotidien (Dior)

Nous ne sommes pas vraiment intéressés par la haute couture; nous ne suivons pas la tendance, nous voulons nous démarquer et nous distinguer des autres

Jenny, une américaine de 22 ans

Pour la génération Z (née entre 1997 et 2012), qui était alors à la maternelle, la vision du journalisme de mode et du monde qu'il reflétait a bien changé depuis le succès du film original.

Les images de tournage du Diable s'habille en Prada 2 ont inondés les réseaux cet été. Ici, l'actrice Annae Hathaway, qui incarne Andy Sachs dans le film culte, porte une robe patchwork Gabriela Hearst (20th Century Fox)

Au cours des deux dernières décennies, les médias spécialisés ont connu une transformation radicale: si les couvertures glacées et les pages de garde constellées de stars ont toujours leur importance, le paysage est aujourd'hui très différent. Les tendances virales sur TikTok, les livestreams des influenceurs et les stratégies de développement durable des marques sont devenus la norme. On assiste donc à l'émergence d'une nouvelle ère stylistique où l'influence et la pertinence culturelle comptent autant que la haute couture.

Les groupes de luxe créent vraiment une barrière très élevée pour accéder à leurs produits

Jenny, une américaine de 22 ans

Le luxe lutte pour se rapprocher de la Gen Z, qui dominera les dépenses de luxe d'ici 2030. Si la haute couture est réservée aux générations plus âgées de riches particuliers, leurs enfants semblent moins intéressés. «Quand je dois assister à un bal, je demande à ma mère de me prêter sa robe haute couture », explique Jenny (nom modifié), 22 ans, qui vit entre New York et San Francisco.

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«Je me sens chanceuse de vivre dans un monde très privilégié, mais je ne pense pas que notre génération soit obsédée par la haute couture. Nous sommes conscients que les prix des vêtements de défilé et de haute couture ont explosé et que la qualité n'est plus la même qu'avant», ajoute-t-elle.

Le prix est aujourd’hui un argument de poids

La génération Z est très avisée en ce qui concerne ses dépenses. Elle fait des recherches avant d'acheter un article cher (Shutterstock)

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