Santa Fe et Austin, entre croissance économique et culte de l’art de vivre à l’américaine

Fondée en 1610, Santa Fe est la plus ancienne capitale d'État des États-Unis. Située au pied des montagnes Sangre de Cristo, la chaîne la plus méridionale des Rocheuses, Santa Fe est devenue un refuge pour les acteurs et artistes célèbres souhaitant échapper aux projecteurs. Initialement peuplée par des indigènes, puis colonisée par l'Espagne, la capitale du Nouveau-Mexique, surnommée «la terre enchantée», dégage aujourd'hui une atmosphère décontractée où les jeunes côtoient les retraités aisés.

«Santa Fe est un marché à part; nous n'avons pas beaucoup de biens à vendre. Les gens viennent ici pour acheter une résidence secondaire, voire tertiaire ou quaternaire», explique Ginny Cerrella, agent immobilier à Santa Fe depuis 30 ans. Si l'on exclut le ralentissement actuel du marché immobilier dû à la mauvaise conjoncture mondiale et le fait que de nombreux acheteurs hésitent à se lancer, la ville continue d'attirer. «De nos jours, à moins d'être incroyablement riche et de se moquer de la bourse parce qu'elle n'a aucun impact sur votre niveau de vie, les acheteurs paient comptant. Nous assistons à un afflux de différents types d'acheteurs: des Californiens, des Texans, des habitants de l’Oklahoma, voire de l’Arkansas, sans oublier bien sûr les New-Yorkais, qui constituent depuis toujours la majeure partie du marché de Santa Fe», ajoute-t-elle. «Ici, les prix ne sont pas compétitifs et c'est pourquoi beaucoup de gens s'installent ici, car les impôts sont peu élevés». Par exemple, une maison de 10 millions de dollars en Californie équivaut à une maison de 4 millions de dollars à Santa Fe, ou un domaine de 10 millions de dollars correspondrait à une maison de 25 à 30 millions de dollars à Los Angeles.