Panerai révolutionne le système de luminescence mécanique

Après huit ans de recherche et développement, l’horloger suisse lance une toute nouvelle Subsmersible LAB-ID, équipée de la technologie de luminescence «Elux», un système mécanique miniature qui permet de produire de l’électricité. En édition limitée à 150 pièces et produite à raison de 50 pièces par an, cette prouesse technologique et horlogère ne sera réservée qu’aux happy few.

L’utilisation de la technologie «Elux Panerai», brevetée par la maison horlogère en 1966, nous replonge aussitôt dans les archives de la marque. Abréviation du mot italien «elettroluminescenza», qui signifie « électroluminescence », la technologie Elux se composait à l’origine de panneaux électroluminescents formant une surface lumineuse uniforme, déclinés en différentes tailles, formes et matériaux. A cette époque, ils fonctionnaient sur batterie portable ou sur secteur et leur illumination était assurée par une alimentation électrique. La technologie «Elux» était particulièrement intéressante pour la Marine Miliaire italienne, notamment pour la luminescence des instruments de navigation maritimes (tableaux de bord, signalétique intérieure des navires) ainsi que pour les héliports des navires (signalétique des pistes) pour faciliter les atterrissages nocturnes.

A partir de cette technologie, Panerai a déjà présenté trois modèles de montres, dont une première en 2017, une seconde en 2020 et une dernière en 2021. Cette année, en s’appuyant sur cet héritage et les nombreuses années de recherche et développement au sein de la manufacture Panerai de Neuchâtel, l’horloger monte d’un cran supplémentaire dans l’innovation. La nouvelle Submersible Elux LAB-ID PAM01800 réalise l’exploit de s’illuminer à la demande, alimentée par un système qui stocke l’énergie de manière exclusivement mécanique grâce à 4 barillets sur 6 barillets (les deux autres étant exclusivement pour le mouvement). L’énergie est ainsi transmise à un microgénérateur compact de 8 x 2,3 mm qui se compose de bobines, d’aimants et d’un stator fabriqué sur-mesure, ensuite conduite vers le cadran pour illuminer plusieurs indicateurs, dont la réserve de marche d’éclairage et les index. En ouvrant simplement le système de protection breveté du poussoir et en appuyant sur le bouton, la montre s’illumine.

Pour optimiser l’efficacité énergétique, le microgénérateur n’intègre aucun composant électronique actif, mais un rotor haute vitesse affichant 80 révolutions par seconde et produit un signal électrique à haute fréquence de 240 Hz. Malgré les composants électriques, la montre conserve un niveau d’étanchéité exceptionnel de 50 Bar (environ 500mètres). Le mécanisme est capable de s’éclairer en continu pendant 30 minutes, une longévité exceptionnelle au vu de l’énergie disponible, en comparaison avec les batteries traditionnelles.

Bien sûr, l’histoire horlogère a déjà été jalonnée d’inventions, surtout dès les années 80, qui permettaient au mouvement d’emmagasiner de l’énergie autrement que par une pile. Il y a eu l’avènement de la technologie de «la transformation de l’énergie électrique de la température fournie par le corps humain. (puis) Huit and plus tard, la première montre autoquartz sans pile au monde » selon le livre « La Conquête du Temps » par Dominique Fléchon. Mais ici, ce sont les barillets qui permettent de fournir l’énergie à un microgénérateur.

A l’extérieur, le modèle reprend la technologie Ti-Ceramitech™, un titane céramisé prochainement breveté par Panerai. Le matériau accroît considérablement la solidité, la résistance et la légèreté du boîtier, il peut résister à une forte pression et à un stress thermique élevé. Concernant le cadran, il est doté d’un indicateur de réserve de marche linéaire pour la fonction Power light et d’une petite seconde à 9 heures. La lunette tournante antihoraire est illuminée par le système d’éclairage unique, tout comme les index et l’aiguille des heures, illuminés en vert.