Kering cible de nouvelles acquisitions. Après celle de Valentino à hauteur de 30% auprès du groupe qatari Mayhoola, son intérêt se tourne vers Balmain, également en mains du même propriétaire. Kering vise également à améliorer sa flexibilité financière, démontrée par une émission obligataire de 1,75 milliard d'euros.
Les difficultés vécues par le groupe Kering ces derniers mois semblent avoir poussé les dirigeants à intensifier leurs efforts dans l'acquisition de nouvelles marques et dans le déploiement de stratégies visant à renforcer l'image et la désirabilité des enseignes. De nouvelles opérations visant à améliorer la flexibilité financière sont également sur la table.
Un accord conclu en juillet dernier entre Kering et la holding qatarie Mayhoola à propos de l’acquisition de 30% de la marque Valentino pour un montant de 1,7 milliard d'euros, prévoyait déjà l'option d’achat du restant des parts de l’iconique maison de mode italienne d'ici 2028.
Après Valentino, Kering porte désormais son intérêt sur l’enseigne Balmain, avec la perspective que Mayhoola, qui a acquis Balmain en 2016 pour environ 485 millions d'euros, puisse devenir un partenaire associé au sein du groupe dirigé par Henri-François Pinault.
Entretemps, le géant du luxe français vient d’émettre une émission obligataire de 1,75 milliard d’euros, équivalant à environ un dixième de son chiffre d’affaires. Cette émission est divisée en deux tranches, la première de 1 milliard d’euros et l'autre de 750 millions d'euros, avec des échéances respectives fixées à 8 et 12 ans. Cette opération vient renforcer la flexibilité financière de Kering à un moment clé de sa restructuration interne, visant à surmonter les performances mitigées de certaines de ses marques emblématiques, notamment Gucci. Cette démarche financière a été bien accueillie par les investisseurs, reflétant une confiance solide dans la direction prise par Kering, qui a clôturé l'année avec un chiffre d'affaires de plus de 19,5 milliards d'euros et un bénéfice net de 2,98 milliards. Malgré un recul de 6% des ventes au dernier trimestre, principalement dû à Gucci dont les ventes ont chuté à 9,87 milliards d’euros.
L'optimisme de François-Henri Pinault reste inébranlable. Il mise encore et toujours sur «les bases solides et le poids historique de ses maisons», et en particulier sur le marché asiatique, qui a montré une capacité à générer de belles performances même en période de crise.
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