Comment le luxe réagirait-il à des sanctions visant la Chine?

Et si la Chine décidait d’aider matériellement le Kremlin? Pékin prend aujourd’hui au sérieux les menaces des États-Unis d’éventuelles sanctions. Leur impact pourrait être très pesant pour la Chine, ainsi que pour le reste du monde, car la nation dirigée par Xi Jinping est beaucoup plus intégrée dans le marché que ne l’est la Russie.

Deuxième puissance économique mondiale, la Chine avait déjà subi certaines sanctions liées à la guerre commerciale que lui livrait l’Amérique de Trump.

Et c’est d’ailleurs à ce moment-là que l’Empire du Milieu renouvelait sa stratégie économique déjà employée sous Mao Zedong: le protectionnisme chinois et l’autosuffisance. De plus, le pays peut compter sur une forme de stabilité garantie par le contrôle des capitaux, une façon de contenir la fuite des devises durant les conjonctures de crise. Sans compter qu’à la suite du ciblage par Washington des sociétés ZTE et Huawei, les analystes économiques chinois ont jugé bon d’évaluer de plus en plus la nécessité d’une dépendance plus faible aux importations, notamment dans les secteurs de la Tech, de l’agriculture, de l’énergie et bien évidemment, du monde du luxe.  

Pourtant, avec une augmentation de 36% de ventes en 2021 et 74 milliards de dollars de chiffre d’affaires, le marché des biens de luxe en Chine continentale poursuit son embellie en 2022, malgré la pandémie de Covid-19 qui paralyse encore certaines régions du pays et les villes de Shanghai et Pékin.