Art Basel a fermé ses portes le 22 juin. L’heure de faire le bilan d’une foire qui nourrissait tous les espoirs après deux années de dégringolades du marché de l’art contemporain.
Estimé 70 millions de dollars, un buste de l’artiste suisse n’a pas trouvé preneur mardi 13 mai. Dans un marché de l’art en pleine correction, les collectionneurs ne seraient-ils plus prêt à acheter à n’importe quel prix?
Alors que certains marchés, comme celui de l’art contemporain, peinent à rajeunir leur clientèle, d’autres voient arriver une nouvelle génération d’acheteurs. C’est le cas de celui de l’automobile de collection, dont les modèles iconiques récents réveillent des souvenirs d’enfance.
Maria Grazia Chiuri reprend un théâtre à Rome. Dries Van Noten veut promouvoir l’art et l’artisanat vénitien dans un palais gothique. Tandis qu’Helmut Lang et Martin Margiela ont changé de carrière pour devenir artistes. La mode mène à tout à condition d’en sortir.
Aux États-Unis, la fermeture de plusieurs galeries emblématiques, entre juillet et août, a mis le milieu de l’art en état de choc. Et signe la fin des années d’euphorie où les galeristes, sous pression d’un marché hautement spéculatif, dépensaient sans compter.
Alors que Art Basel ouvre ses portes au public le 19 juin, le climat d’incertitude économique et politique pousse les collectionneurs à la prudence. Si la fièvre spéculative sur les jeunes artistes semble être retombée, le marché de l’art contemporain doit encore s’en relever.
