Vins & Spiritueux

Rémy Cointreau nomme Franck Marilly à la direction générale pour renouer avec la croissance

Eva Morletto

By Eva Morletto28 mai 2025

Ce mercredi, le groupe de spiritueux haut de gamme basé à Cognac a annoncé la nomination de Franck Marilly au poste de directeur général. Il prendra ses fonctions en juin, succédant à Eric Vallat, en poste depuis 2019.

Franck Marilly est connu dans le monde des affaires pour son parcours dans le luxe, notamment chez Chanel et Shiseido, mais aussi pour sa connaissance des marchés étrangers (LinkedIn)

Rémy Cointreau, groupe français célèbre pour sa production de vins et spiritueux haut de gamme, vient d’annoncer la nomination de son nouveau directeur général, Franck Marilly. Le 10 avril dernier, Éric Vallat, son prédécesseur, avait présenté sa démission au conseil d’administration et avait passé le flambeau de façon provisoire à la présidente du conseil Marie-Amélie de Leusse.

Franck Marilly est connu dans le monde des affaires pour son parcours dans le luxe, notamment chez Chanel et Shiseido, mais aussi pour sa connaissance des marchés étrangers, essentielle à la croissance de Rémy Cointreau, comme celui des Etats-Unis.

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Le nouveau directeur général prendra ses fonctions à partir du 25 juin prochain. «Eric Vallat travaillera aux côtés de Franck Marilly afin d’assurer une transition harmonieuse, lui permettant de prendre pleinement ses fonctions», a annoncé l’entreprise dans un communiqué de presse.

Le départ d’Éric Vallat, après 6 ans à la tête du groupe, avait suscité la surprise. Si l’ex-directeur avait évoqué l’intention de se dédier à une nouvelle voie professionnelle dans un autre domaine, son départ pourrait aussi être lié à la conjoncture compliquée vécue par la société pendant le dernier exercice financier (clos fin mars dernier). Rémy Cointreau a en effet terminé l’année avec recul de 17,8% de ses ventes sur un an (en données publiées), faisant passer son chiffre d’affaires sous la barre du milliard d’euros, à 984,6 millions.

La vente des cognacs s’est avérée être le point faible de la société, avec un recul sur un an de 30,8% des revenus liés à ce produit. Le quatrième trimestre avait confirmé cette tendance négative avec un recul total des ventes de 17,1% par rapport à la même période de l’exercice précédent et un chiffre d’affaires de 196,8 millions d’euros.

En cause, on retrouve la complexité du marché chinois: «Cette performance reflète principalement le recul important des ventes de la région Asie-Pacifique et plus particulièrement de la Chine», avait d’ailleurs souligné l’entreprise dans un communiqué lors de la publication de ses résultats.

Plusieurs facteurs ont fait chuter le chiffre d’affaires du groupe sur le marché oriental: la prudence dans les achats liés au luxe, la «normalisation» des dépenses après une période euphorique post-pandémique, mais aussi l’interdiction de la distribution de cognac dans les Duty free et les points de ventes détaxés par la Chine depuis décembre dernier, dans un contexte de guerre commerciale avec Bruxelles.

Bien que la marque ait récemment observé une reprise des ventes de cognac aux États-Unis, la volonté persistante de Donald Trump d’augmenter les droits de douane pourrait freiner durablement cette reprise.

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