Nicolas Baretzki: «Je ne cherche pas l’accessibilité, je cherche la relativité»

Comme une flèche pointée au cœur de l’univers Montblanc, un pendule «stylo-plume» géant trône au milieu de l’espace d’exposition de la marque, au salon Watches & Wonders. Lentement, le bec trace à l’encre noire des lignes claires, qui, au fil de la journée donnent vie à une œuvre artistique, conçue par l'artiste visuelle française Marie De La Ville Baugé.  Un moyen de rappeler que le maître des instruments d’écriture veut aussi compter parmi les marques qui écrivent l’histoire horlogère. Nicolas Baretzki, CEO de Montblanc pour l’ensemble des métiers depuis six ans, détaille les points qui ont permis de recentrer la marque horlogère.

Quelle est votre stratégie en 2023?

Nous sommes dans la continuité. L’objectif est de revenir sur des éléments très clairs de notre storytelling. Le thème de la montagne, du glacier, sont totalement logiques pour la marque Montblanc, mais il fallait réussir à créer des éléments différenciants identifiables très rapidement: le cadran au décor glacier, la lunette finement cannelée qui signifie que la montre contient un mouvement Minerva ou encore un élément typique de notre design, comme la géosphère, devenue iconique.

Quelle lecture faites-vous de l’innovation chez Monblanc?

La marque est née grâce à l’innovation. Elle peut être esthétique - comme la technique du lasering  sur le cadran -, durable avec le modèle Montblanc 1858 O Oxygen, technique avec la prouesse du mouvement retourné, et fonctionnelle avec cette utilisation révolutionnaire de la lunette cannelée, qui se substitue au mono-poussoir du chronographe quand on la tourne. Cette une innovation maison, car avec la manufacture Minerva, nous avons une vraie compétence du chronographe.