Le groupe Coty dans la tourmente

La fermeture des marchés boursiers la semaine passée a vu chuter l’action du groupe spécialisé danse les parfums à - 12%. Un pic négatif a même été enregistré le 21 août, lorsque l’action de la holding a effectué une chute de 22,8 % pour atteindre le niveau le plus bas depuis cinq ans.

Depuis le début de 2025, la valorisation de la société a chuté de 30%. Quelles sont les raisons de cet effondrement? Et quel pourrait être le futur de la société confrontée à pareil situation?

C’est la branche dédiée aux parfums et aux produits grand public qui a impacté les résultats de Coty, fragilisée par un contexte économique global difficile.

Coty cumule les résultats négatifs: les ventes se sont effondrées de 9% au dernier trimestre, au-delà des prévisions déjà peu optimistes des analystes financiers. Le groupe vient d’annoncer d’ailleurs que le chiffre d’affaires pourrait afficher un recul compris entre -6 et -8% pour le trimestre en cours. Les analystes tablaient sur une baisse plus modérée, située entre -2 et -3%.

Préoccupés par la chute des ventes, les détaillants mettent en œuvre des promotions massives pour écouler les stocks: ce cercle vicieux contribue à la dévalorisation de la société. La situation paraît compliquée pour le groupe qui vient à peine de terminer un plan de redressement étalé sur cinq ans, dans le but de donner de l’air à la multinationale américaine.

Cependant, les espoirs pourraient arriver du secteur haut de gamme. C’est la seule qui affiche une reprise ces derniers mois, aux États-Unis en particulier, où, pendant le mois de juillet dernier, les ventes de parfums de luxe ont augmenté de 13%. Coty a annoncé vouloir fortifier en 2026 les activités liées aux parfums premium, en particulier grâce à des lancements de nouveaux produits et à une nouvelle stratégie d’expansion géographique. Si les incertitudes financières perdurent, certaines marques grand public comme Rimmel pourraient en revanche être cédées à des possibles repreneurs.

La société mère prévoit également de transférer aux États-Unis une partie de la production, ce qui réduirait l’impact des nouvelles taxes douanières imposées par l’administration Trump. Mais ce ne sera qu’en 2026 que ces stratégies variées pourront confirmer ou non leur efficacité. Pour l’instant, le spectre de la cession d’une partie du portefeuille reste d’actualité.