Richemont progresse de 3% à fin juin 2025

Le groupe Richemont traverse les turbulences du luxe avec assurance. Pour le premier trimestre de son exercice décalé 2025/26, clos le 30 juin, le conglomérat genevois signe une progression globale de 3 %, avec un chiffre d’affaires s’élevant à 5,4 milliards d’euros. Une performance honorable dans un contexte de ralentissement généralisé, notamment en Asie.

La joaillerie, véritable pilier du groupe, enregistre une croissance remarquable de +11 %, atteignant 3,9 milliards d’euros. Les maisons emblématiques — Cartier, Van Cleef & Arpels, Buccellati et Vhernier — tirent leur épingle du jeu, grâce à de nouvelles collections plébiscitées et à une série d’événements exclusifs déployés à l’échelle mondiale. Les analystes, qui anticipaient une croissance de 9 %, ont été agréablement surpris. Ce trimestre marque d’ailleurs le troisième consécutif de hausse soutenue pour cette division.

En revanche, la division horlogère souffre, pénalisée par une demande en berne, notamment en Chine, où les exportations de montres suisses ont chuté de plus de 30 % au premier semestre. Les ventes de cette branche — incluant Piaget et Vacheron Constantin — se replient de 10 % à 824 millions d’euros, en dessous des prévisions des analystes qui tablaient sur 832 millions. Une situation qui inquiète jusqu’aux institutions de la branche horlogère helvétique.

Côté géographie, l’Europe (+11 %), portée par l’Italie et l’Allemagne, ainsi que les Amériques (+17 %) affichent des croissances robustes. Le Moyen-Orient et l’Afrique progressent également (+17 %), soutenus notamment par la bonne dynamique des Émirats arabes unis. À l’inverse, l’Asie accuse un recul global de 4 %, plombée par un –15 % au Japon, où la baisse reflète surtout un retour à la normale après une envolée exceptionnelle de +59 % l’an dernier à la même période.

Le groupe ne communique pas ses résultats en matière de bénéfices pour ce trimestre.