Puig augmente ses bénéfices de 79% au premier semestre

Le groupe espagnol Puig a de quoi se réjouir. L’empire catalan de la beauté, maison mère de marques de parfums célèbres tels que Carolina Herrera, Jean Paul Gaultier ou encore Paco Rabanne, entre autres, a publié ce mardi ses résultats financiers pour le premier semestre 2025 et les chiffres sont très positifs: le bénéfice a augmenté de 79%, atteignant 275 millions d’euros. Concernant le chiffre d’affaires global, Puig a enregistré une croissance de 8% sur un an avec 2,29 milliards d’euros de ventes entre janvier et juin 2025. Les résultats sont plutôt conformes aux prévisions. 

Au début du mois de mars de l’année dernière, la société avait fait son entrée sur les marchés boursiers de Madrid, Barcelone, Bilbao et Valence. Cette décision a été particulièrement bénéfique: cotée à 24,50 euros par action, la société a pu atteindre une valeur de 13,92 milliards d’euros.

Les bénéfices proviennent aussi de la stratégie du groupe mise en place pour faire face à l’augmentation des droits de douane américains imposés par Donald Trump. Comme d’autres marques de mode et de beauté, Puig a expédié des stocks massifs de produits aux États-Unis avant la mise en vigueur des nouveaux tarifs douaniers. Parallèlement, la société a augmenté sensiblement les prix pratiqués pour amortir le poids des taxes. Tout ceci a bien évidemment influencé les données financières. 

Puig a su devenir un acteur de taille dans l’univers des parfums et de la cosmétique ces dernières années, notamment grâce à une politique de rachats ciblés qui lui ont permis d’enrichir son portefeuille de marques. C’est le cas par exemple de Charlotte Tilbury. 

En 2031, le groupe absorbera intégralement la maison londonienne au succès exponentiel, dont Puig avait pris une participation majoritaire en 2020. Depuis, les ventes de Charlotte Tilbury n’ont cessé d’augmenter jusqu’à tripler ses chiffres. Entre 2026 et 2031, Puig procédera à une augmentation progressive de sa participation jusqu’à obtenir la totalité des parts.  

En janvier 2024, le groupe était également devenu actionnaire majoritaire de la marque de soins de luxe Dr. Barbara Sturm, fondée en 2014 par le médecin esthétique éponyme, spécialisée dans la médecine moléculaire.  

Face à la multitude de marques qui apparaissent chaque jour sur le marché et à une conjoncture difficile, le secteur de la beauté mondial - estimé aujourd’hui à environ 441 milliards de dollars -  a montré récemment un léger ralentissement. 

S’il avait affiché jusqu’ici une progression d’environ 7% par an, un rapport du cabinet McKinsey paru en juin dernier affirme que la croissance devrait se stabiliser plutôt à +5% par an pour les prochaines années.