Le bronze, pour raconter le temps autrement

Le bronze naît de l’alchimie de deux métaux, le cuivre (90%) et l’étain (10%). L’un, abondant mais tendre; l’autre, plus rare et dont les gisements se concentrent surtout en Asie du Sud ou au Pérou. L’alliage des deux – avec des premiers objets datés de 4500 av. J.-C. sur les sites de Pločnik en Serbie – marque un tournant décisif dans l’histoire des techniques. Il est plus dur, plus résistant et plus malléable que le cuivre (découvert il y a près 8000 ans avant J.-C.). Il a ouvert la voie à la fabrication d’outils plus durables et d’objets d’art dont la maîtrise devient un marqueur de puissance.

Sa diffusion au cœur des civilisations signe une nouvelle ère, celle de l’Âge du bronze, et marque la fin de la Préhistoire. Mais elle n’est pas uniquement synonyme de progrès technique, c’est aussi une nouvelle façon de façonner la beauté. La technique de la cire perdue permet de créer des statues, des bustes, des coffres, des vases, des bijoux, des objets rituels. Toute création devient fine, précise. Et plus que tout, elle se patine. Le temps se raconte, autrement.

Au fil des siècles, de l’apparition de l’Âge du fer (vers 1200 avant J.-C.), puis d’autres avancées, il a pu perdre de son importance, pour renaître, ensuite, dans de nouveaux alliages. Bronze au silicium, bronze à l’aluminium, bronze au béryllium… Ces nouvelles compositions améliorent la résistance aux chocs, aux frottements et à la corrosion. On les retrouve dans la marine, les roulements mécaniques, l’électricité.

L’horlogerie de marine l’emploie (alliage de cuivre et d’étain) dès le XVIIIe siècle pour ses propriétés de résistance à la corrosion saline, sa stabilité face aux vibrations et à l’humidité, son aptitude à limiter les phénomènes d’électrolyse entre métaux et sa capacité à ne pas être magnétique. Pourtant, le bronze n’était pas utilisé pour fabriquer des boîtiers, mais plutôt pour la structure, les pièces externes et les composants exposés aux conditions maritimes.

Puis, si ce métal a peu à peu été abandonné au profit d’autres métaux, dont l’acier inoxydable, il revient sur le devant de la scène depuis une quinzaine d’années. Et c’est bien cette tradition nautique qui explique le retour du bronze aujourd’hui dans les montres contemporaines.

Panerai, dont l’histoire est intimement liée à la mer, a été l’un des premiers à le choisir à nouveau dans l'horlogerie avec la Luminor Submersible 1950 3 Days Automatic Bronzo 47 mm - PAM00382 en 2011, établissant ainsi le bronze comme un matériau de valeur pour ses montres.

Contrairement à l’acier ou au titane, le bronze n’est jamais figé. Au contact de l’air, de l’humidité et de la peau, une patine se forme progressivement. Différente pour chaque porteur, elle transforme la montre en objet unique. Dans un univers du luxe où l’authenticité et l’individualisation deviennent centrales, cette transformation organique est un atout.

Se démarquant des alliages de bronze habituellement utilisés en horlogerie, le bronze de Panerai bénéficie d'une composition spéciale, où l'utilisation de cuivre pur et d'étain pur favorise la création d'une patine distinctive à la surface. Grâce à cette évolution particulière, cet alliage est devenu un véritable atout pour la marque, consolidant la place des montres en bronze Panerai parmi les plus recherchées.

Lorsqu'elle est neuve, elle présente une teinte chaude, puis au fil de son porté le boîtier de la montre développe progressivement une patine qui résulte de son interaction avec des éléments externes tels que l'air, l'humidité, la chaleur et les frottements. Bien que cette patine n'altère pas les propriétés intrinsèques du matériau, cette couche protectrice confère à chaque pièce un caractère unique.

Aujourd’hui, ce 2 décembre 2025, Panerai offre donc une nouvelle expression de ces qualités avec la révélation de la Luminor Marina Bronzo PAM01678. «Le bronze est plus qu'un simple matériau pour nous: c'est un moyen d'expression, explique Alessandro Ficarelli, directeur marketing et produit chez Panerai. La nouvelle Luminor Marina PAM01678 évoque immédiatement l'univers marin, alliant le design de notre montre la plus emblématique à un matériau qui incarne notre héritage maritime. Sa patine évolutive nous permet de raconter une histoire sur le temps et la mer, reflétant finalement le parcours de celui qui la porte.»

La montre reprend les codes emblématiques de la collection Luminor: le protège-couronne conçu à l’origine pour empêcher l’infiltration d’eau, le cadran luminescent en « sandwich » bleu mat offrant une lisibilité optimale même dans la pénombre, et la petite seconde rhodiée à 9 heures. Les tonalités chaudes du bronze s’accordent avec la teinte beige du Super-LumiNova utilisée pour les chiffres et les aiguilles, qui garantit une excellente lisibilité.

Le style épuré et vintage de la nouvelle montre propose un fond saphir transparent, qui permet de plonger le regard dans le nouveau calibre P.980, un mouvement automatique avec réserve de marche de 3 jours. Ce mouvement est doté d'un pont de balancier traversant qui améliore la stabilité face aux chocs. Une fonction « stop-second » permet un réglage précis de l'heure en arrêtant l'aiguille des secondes lorsque la couronne est tirée. Comme tous les autres nouveaux modèles de la collection, la Luminor Marina Bronzo PAM01678 bénéficie d'une étanchéité améliorée jusqu'à 50 bars (~500 mètres).

Cette année, Panerai célèbre les 165 ans de son histoire. Le 10 septembre dernier, elle proposait une grande rétrospective avec l’exposition The Depths of Time à Florence. Avec ce modèle, l'héritage de Panerai en matière de montres-outils professionnelles développées pour les commandos de la marine italienne se poursuit.