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L’art ou la technopoésie de Daan Roosegaarde

L’art, la technologie et l’expérience composent la forme d’art digitale qui permet d’immerger le public dans une nouvelle sensation artistique. Daan Roosegaarde, artiste phare de cette mouvance, utilise les outils technologiques pour diffuser et rendre accessible son art au plus grand nombre.

Le feu d'artifice biologique SPARK illumine la ville de Bilbao pour une nouvelle célébration durable (Studio Roosegaarde)
Daan Roosegaarde, d'origine hollandaise, est artiste, créateur de design social, ingénieur, entrepreneur et Young Global Leader au Forum économique mondial (DR)

L’artiste hollandais Daan Roosegaarde, créateur de design social, ingénieur, entrepreneur, Young Global Leader au Forum économique mondial est reconnu aujourd’hui mondialement pour ses projets qui associent technologie et art dans des environnements urbains. Membre de l’équipe innovation de la NASA, il était récemment à Bilbao pour la présentation de sa nouvelle œuvre Spark. Selon Maria Grazia Mattei, la directrice du musée consacré aux arts numériques MEET à Milan, il incarne «une sorte de Léonard de Vinci qui étudie la nature et immerge le public dans ses installations créées pour un monde meilleur.» Au même titre qu’Ikeda, maître de la synesthésie ou Refik Anadol, autre artiste digital qui a créé l’œuvre Renaissance Dream pour l’inauguration du MEET que la directrice compare au Michel-Ange de la chapelle Sixtine : «Les grands artistes numériques font de leur art une recherche. Ils utilisent divers langages contemporains et expérimentent les médiums comme le faisaient les artistes dans les ateliers de la Renaissance. Selon elle, il y a une grande confusion concernant l’art digital, qui ne se réduit pas aux cyrptoart.»

Dans le cadre de notre série d’articles consacrés à l’art numérique, Luxury Tribune a rencontré Daan Roosegaarde pour comprendre comment ses œuvres monumentales résonnent auprès du public.

En quoi vos œuvres impliquent-elles et impactent-elles un large public?

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Ici l'œuvre LIQUID SPACE, un cocon vivant interactif qui s'adapte physiquement aux sons et aux mouvements de ses visiteurs (Studio Roosegaarde)

Avant de créer, nous devons imaginer, nous interroger, puis construire un projet dont l’ambition est de montrer la beauté d’un monde meilleur, avec l’espoir et le défi d’accepter le changement nécessaire pour y parvenir et de l’accélérer. Lorsque nous parlons de beauté, cela active une série d’attitudes: elle vous rend curieux, vous connecte aux autres, vous donne envie d’apprendre, vous ouvre au changement. Lorsque nous réfléchissons à l’avenir, celui-ci est fatalement associé à des termes tels que «neutralité carbone» ou «neutralité énergétique», des mots très techniques. Utiliser le pouvoir de la beauté pour inspirer est plus efficace.

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