La mode passe au vert à la COP26

Début novembre, la Conference of the Parties a tenu son 26e sommet sur le changement climatique à Glasgow, où les responsables politiques, les activistes et les chefs d'entreprise du monde entier se sont réunis pour discuter des problèmes environnementaux et sociaux les plus urgents auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui. Pourtant, ces deux semaines de négociations intenses et de déclarations publiques ne nous ont pas permis de nous rapprocher de l'objectif de l'accord de Paris, à savoir limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. Certaines initiatives, telles que le Pacte climatique de Glasgow, ont toutefois été prises pour intensifier l'action climatique et donner de l'espoir aux communautés qui luttent déjà contre le changement climatique dans leur vie quotidienne.

Dans le monde de la mode, la Charte de l'Industrie de la Mode de l'ONU pour le changement climatique, lancée en 2018 et signée par plus de de 130 marques, a mis à jour ses objectifs lors de la COP26 afin de réduire l'impact environnemental de la mode. L'industrie est responsable de 8 à 10% des émissions mondiales de carbone, et de près de 20% des eaux usées, tandis que 57% des vêtements jetés vont à la décharge chaque année. Dans le cadre du nouvel accord, les marques doivent s'engager à atteindre des émissions nettes nulles au plus tard en 2050 et à diviser par deux leurs émissions d'ici à 2030 - une avancée par rapport à la réduction précédente de 30% d'ici à 2030 - ou à fixer des objectifs scientifiques d'ici à la fin de 2023. Le greenwashing est également un sujet brûlant de la charte, car l'industrie de la mode doit changer la façon dont elle commercialise ses produits. Des lignes directrices du Programme des Nations unies pour l'environnement devraient être publiées l'année prochaine.