Burberry dans le viseur de plusieurs acheteurs potentiels

Dans les résultats de l’enquête informelle menée par Bloomberg News en juillet sur les sociétés européennes qui représenteraient une cible de rachat et attireraient la convoitise de grands groupes, figure la maison de mode au riche héritage britannique Burberry.

L’enquête a été réalisée en interrogeant un peu moins d’une cinquantaine de cabinets spécialisés dans le trading et l’analyse financière. Burberry, l’iconique marque anglaise célèbre pour ses trenchs, serait très souvent citée et visée comme cible potentielle dans le cadre de stratégies de rachat d’envergure de la part de nombreux investisseurs.

Elle démontre également que les sociétés britanniques semblent être particulièrement convoitées, en raison de l’impact négatif du Brexit sur leur valorisation, ce qui les rend sous-évaluées par rapport aux entreprises européennes.

Burberry bénéficierait donc de cet attrait, qui résiderait par ailleurs dans sa nouvelle dynamique de redressement, mise en place pour pallier les difficultés financières des dernières années. Le directeur général de la marque, l’Américain Joshua Schulman, a la tête de Burberry depuis le départ de l’ancien PDG Jonathan Akeroyd il y a à peine un an, mettrait tout en œuvre pour redorer l’image de l’entreprise. Ses efforts semblent payer: l’action Burberry, après des chutes considérables, a enfin remonté la pente cette année, atteignant dernièrement une hausse de 32%.

Le redressement est toutefois toujours en cours, avec une réorganisation générale, la possibilité de suppressions de postes (on parle de 1700 emplois à risque), et la mise en œuvre d’une politique de réduction de coûts.

En 2025, Burberry a encore montré des signes de faiblesse avec la publication de résultats négatifs (-6% au premier trimestre 2025, pour des ventes de 433 millions de livres), bien que loin des bonds négatifs enregistrés durant les périodes précédentes.

L’exercice 2024-2025, clos en décalé à la fin du mois de mars, a affiché une baisse du chiffre d’affaires de 17%, correspondant à 2,4 milliards de livres. Des difficultés pourraient toutefois se présenter en lien avec l’évolution du marché américain, troublé par la politique économique imprévisible de l’administration Trump. Un marché, qui avait pourtant permis à Burberry de retrouver de l’espoir ces dernières années, avec des ventes en augmentation de 4%. Qu’en sera-t-il à l’avenir? La feuille de route suivie par Joshua Schulman prévoit des économies pour la maison, à hauteur de 100 millions de livres d’ici 2027.