Tribune libre

Se développer en préservant ses ressources, un enjeu à géographie variable

Cristina D’Agostino

By Cristina D’Agostino31 octobre 2022

Quel point commun entre Portofino et Marrakech? A priori aucun, à part être régulièrement choisis par les voyageurs en mal de dolce vita comme lieu de villégiature exotique. Mais sous le soleil ardent de la côte italienne, comme de la ville rouge, des enjeux de développement se profilent. Et chacune de ces cités cherche à valoriser ses atours en attirant les grands investisseurs. Depuis, Portofino a retrouvé une certaine splendeur oubliée. Certains de ses hôtels mythiques et villas surplombant la baie ont été rachetés par un grand groupe de luxe, attirant à nouveau hommes d’affaires et célébrités internationales dans ce très chic bord de mer italien. L’enjeu: conserver son identité. Et d’identité, il en est aussi question au Maroc, qui semble se reconnecter à son africanité; une manière de revaloriser une histoire un peu oubliée, celle de ses premiers habitants berbères ou de son héritage gnaoua – culture issue de l’esclavage transsaharien du Ghana et de Guinée vers le Maghreb. Une démarche libératrice dont l’art se fait le premier étendard.

Un élan que cherche à développer également toute l’Afrique sub-saharienne, toujours à la recherche d’un modèle d’industrie de la transformation mieux équilibré entre pays producteurs et groupes internationaux. Le but: briser la «malédiction des matières premières», dogme qui condamne les pays sous-développés riches en ressources à stagner économiquement malgré leur richesse.

Se développer en préservant ses ressources, on le voit, est un enjeu à géographie et à économie variable. 

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