Le secteur du luxe continue de montrer des signes de ralentissement. Les résultats financiers du premier semestre de Richemont (exercice décalé) confirment la tendance avec des chiffres légèrement en-dessous des attentes.
Bien que le chiffre d’affaires au premier semestre de son exercice décalé 2023/2024, clos fin septembre ait bénéficié d’une progression de 6% par rapport à l’année précédente à 10,22 milliards d’euros, les analystes tablaient sur 10,34 milliards d’euros. Le bénéfice semestriel est quant à lui de 1,51 milliards d’euros, un résultat qui déçoit ceux qui se fiaient aux 2,17 milliards préconisés par les cabinets d’analyse.
Le ralentissement a surtout concerné le deuxième trimestre. En cause, la situation géopolitique internationale très instable, l’inflation qui a freiné un peu tous les marchés et particulièrement l’Amérique du nord (dans cette région les ventes ont baissé de 4%), mais aussi une croissance économique qui n’était pas au rendez-vous pour plusieurs secteurs.
Le Président du conseil d’administration de Richemont, Johann Rupert a expliqué dans un communiqué destiné à la presse que les meilleures performances ont été affichées par les maisons de haute joaillerie (Cartier, van Cleef & Arpels et Buccelati): les ventes dans ce segment sont en hausse de 10%. Les résultats des marques d’horlogerie sont en revanche moins enthousiasmantes, avec une baisse de 3% sur l’année et un montant global de 2 milliards d’euros.
Johann Rupert explique le bond positif de la joaillerie par le développement de la communication et les investissements dans le savoir-faire. De bonnes performances sont à remarquer en Asie, région où les ventes ont progressé de 14%.
Les chiffres semestrielles inférieures aux attentes ont temporairement compromis l’évolution de l’action Richemont en Bourse: vendredi le titre a subi une chute au moment de la publication des résultats. La solidité du flux de trésorerie disponible a tout de même permis de garder la confiance des investisseurs.
Johann Rupert avait déjà prévenu au mois de septembre que l’inflation aurait un impact sur la demande des biens de luxe sur les mois à venir. Les prévisions du milliardaire sud-africain se sont révélées exactes. Il reste cependant confiant pour le futur. Le nouveau souffle garantit par la réouverture du marché chinois et la résilience de ses maisons permettent à Richemont d’envisager un prochain semestre plus positif.
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