Richemont crée une division Haute Parfumerie et Beauté

Après avoir acquis la prestigieuse maison de chaussures italienne Gianvito Rossi, Richemont poursuit ses réflexions stratégiques vers le très prometteur secteur cosmétique. Dans un communiqué, la direction de Richemont explique que «le nouveau Laboratoire de Haute Parfumerie et Beauté a été créé pour permettre à nos six maisons déjà impliquées dans le parfum d’atteindre une masse critique dans ce domaine hautement concurrentiel.» Ces déclarations ainsi que la nomination de Boet Brinkreve à la tête de la nouvelle division ont provoqué des réactions boursières importantes.

Les actions de la société Interparfums ont notamment plongé de près de 9% hier après-midi. Ce mouvement s’explique par la crainte que Richemont ne remette en cause les licences accordées au groupe français pour la production de ses fragrances. Une menace pour Interparfums qui gère actuellement plusieurs licences accordées par Richemont, dont celles de Van Cleef & Arpels et Monblanc. Elles ont représenté à elles seules 29% du chiffre d’affaires d’Interparfums l’année dernière (respectivement 3% et 26%). La licence Monblanc est toutefois renouvelée jusqu’en 2030, ce qui devrait permettre de calmer les mouvements boursiers ces prochains jours.

Boet Brinkgreve, jusqu’à peu patron du groupe suisse Firmenich, spécialisé dans la création des parfums pour les grandes marques françaises et internationales, dirigera la nouvelle division. Cette nomination s’est accompagnée d’autres annonces, dont celle de l’arrivée de Swen Grundmann, auparavant secrétaire général de la société, au poste de directeur des affaires du groupe.

Dans un contexte géopolitique fragile et dans une période caractérisée par de profonds changements dans l’univers du luxe, la stratégie de Richemont met en lumière la vitale et indispensable nécessité d’innover dans tous les secteurs d’activité.