Tribune libre

Quand le premium, éthique et innovant, challenge le luxe

Fabio Bonavita

By Fabio Bonavita23 septembre 2020

Habituées à se regarder en chiens de faïence, les maisons de luxe feraient bien de s’inspirer des griffes premium pour retrouver l’adhésion des consommateurs urbains et branchés. En effet, ces marques moins douloureuses pour le porte-monnaie représentent un véritable challenge pour l’industrie du luxe. Pour devenir tendance, elles misent sur l’éthique, l’innovation et le service haut de gamme afin de proposer une expérience client inédite.   

Un exemple? L’ascension vertigineuse de Sézane. Se présentant comme un label de mode digital, la griffe parisienne est parvenue à créer une communauté de 1,8 million de fidèles abonnés sur Instagram. En édition limitée, chaque collection se veut éthique, authentique et adaptée à la ville comme à la campagne. Vendues sur internet ou dans des appartements situés dans les quartiers branchés de Paris, Londres ou New York, les pièces sont très rapidement sold out. Sa créatrice Morgane Sézalory a trouvé la parfaite équation en proposant également un vestiaire masculin baptisé «Octobre».

Autre griffe, autre success story, Sessùn sent bon la nostalgie des seventies. Au menu, des robes à manche ballon, des chemises masculines et des blousons en peau lainée. Des pièces récurrentes, éthiques et cosmopolites qui s’arrachent dans plus de quinze pays. Julia Toledano, oui la fille de Sidney, a quant à elle fondé Nodaleto. Une marque de souliers inspirés des couleurs du Maroc et de l’Espagne, de l’architecture et du rêve américain. Avec une teinte rétro. Là aussi un succès retentissant, notamment porté par les influenceuses mode internationales. Autant d’exemples qui devraient interpeller (et inspirer) toute l’industrie du luxe. Aujourd’hui, l’innovation réside aussi dans le premium.

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