270 ans de Vacheron Constantin: le Louvre lui offre un piédestal

Sept ans de développement. C’est le temps qu’il aura fallu aux équipes de Vacheron Constantin pour façonner l’œuvre qui scelle aujourd’hui la quête du temps de la marque et honore ses 270 ans. Tout un savoir, acquis au fil d’une histoire horlogère parmi les plus anciennes du monde et d’une recherche de l’absolu que Vacheron Constantin a souhaité encapsuler non pas dans une montre-bracelet, ni dans une montre de poche, mais dans une horloge astronomique baptisée La Quête du Temps.

Et d’emblée, l’ambition de positionner cette réalisation dans un contexte indiscutable du savoir a été claire: Laurent Perves, nouveau CEO de la marque, et ses équipes présentaient l’œuvre unique au cœur du Louvre, dans l’une des salles de l’aile Richelieu.  Tout un symbole pour la marque qui conviait à Paris la presse internationale à découvrir l’horloge et à célébrer ses 270 ans au cœur de sa manufacture de Plan-les-Ouates, en Suisse. Une pièce rare, muséale, créée pour rester dans le patrimoine de Vacheron Constantin et non destinée à la vente. Cette intention non-commerciale aura certainement contribué à ce qu’elle franchisse les murs du plus grand musée du monde,  dès sa révélation, le 16 septembre dernier. Elle pourra d’ailleurs être admirée du public pendant deux mois, grâce à l'exposition « Mécaniques d'Art », du 17 septembre au 12 novembre 2025, avant de repartir à la manufacture.

Le soir même, sous la verrière de la cour Marly du Louvre, Laurent Perves rendait hommage, aux côtés de Francis Steinbock administrateur délégué du Louvre, au partenariat artistique et culturel qui lie la marque et le musée depuis 2019. Puis, à propos de l’horloge, il déclarait: «Fruit de sept ans de travail, ce projet collaboratif à nul autre pareil a donné vie à un objet merveilleux, une mécanique d'art qui réunit l'humain et l'univers, dans une affirmation culturelle et artistique sans précédent. Il a aussi inspiré, comme c'est toujours le cas chez Vacheron Constantin, une montre-bracelet Métiers d'Art à nulle autre pareille.»

En effet, la Quête du Temps a réuni des experts issus de disciplines diverses:  Alexia Steunou, designer senior Les Cabinotiers chez Vacheron Constantin pour le dessin de la pièce; François Junod reconnu comme le plus grand automatier au monde pour la maîtrise de l'automate et des collaborateurs de L'Épée 1839 pour la réalisation du mécanisme de l'horloge et son habillage.

Mais c’est à la manufacture, bâtiment signature en forme de demi-croix de Malte conçu par l’architecte de renom Bernard Tschumi en 2004 que la marque a célébré sa grande soirée de gala, en présence, là aussi, de la presse internationale et de quelques clients. Ce sont d’ailleurs les multiples métiers et savoir-faire qui étaient placés au cœur des célébrations, incarnés par les collaborateurs et artisans de la marque. Entre une horlogère ou un micromécanicien au travail, des musiciens ou des danseurs mettaient en lumière leurs gestes. Dans la pénombre de la nuit, au fil des ateliers simplement éclairés par quelques points de lumière,  les invités ont pu appréhender quelques-uns des savoir-faire qui ont mené à la réalisation de l’horloge astronomique la Quête du Temps, faite de 23 complications horlogères.

La pièce, composée de trois parties, est d’une extrême complexité. Monumentale par ses dimensions comme par son apparence, La Quête du Temps s'élève à plus d'un mètre de hauteur, structurée en trois sections: le dôme, l'horloge astronomique et le socle. Sous la demi-sphère transparente décorée d'une voûte céleste et de cinq constellations, le personnage automate-astronome indique le temps par 144 positions différentes, en bougeant ses bras, sa tête, son buste. Plus bas, le mouvement de l’horloge astronomique et le socle, théâtre du mécanisme qui actionne l'automate et génère la musique qui accompagne son animation, grâce à 158 cames. 15 demandes de brevets, dont 7 horlogers accompagnent la réalisation.

Pour Vacheron Consantin, «La Quête du Temps s'inscrit dans la tradition des « merveilles » et des « folies », ces créations qui, au-delà de leur fonction utilitaire, étaient conçues pour captiver, intriguer et susciter l'émerveillement. » Une œuvre d’ailleurs qui n’a pas de prix, puisque non-commerciale. Une idée plutôt rare dans un secteur habitué à valoriser au plus haut chacune de ses réalisations.