Aura Blockchain franchit le cap des 40 millions de produits cryptés

Le consortium, constitué en 2021 par plusieurs grands groupes tels que Lvmh, Otb, le Suisse Richemont ou encore l’Italien Prada, intègrera désormais de nouveaux règlements rédigés par les institutions européennes. Ces derniers, récemment approuvés par le Parlement de l’UE (dont Espr-Ecodesign) obligeront les entreprises à concevoir des produits durables équipés d’une identité numérique indiquant leur composition, dans le but de faciliter leur recyclage, leur réparabilité et de permettre à la clientèle d’être informée sur l’origine des substances éventuellement «sensibles» contenues par les articles achetés. Ces passeports numériques seront obligatoires pour toutes les marques d'ici à 2050.

«Je tiens à remercier les plus de 40 marques membres qui partagent notre vision d'établir une nouvelle norme dans l'industrie du luxe. Ensemble, nous prouvons que l'effort collectif, avec un engagement inébranlable en faveur de la collaboration, est la clé d'un changement significatif pour les marques et les clients» a commenté Romain Carrere, PDG d'Aura blockchain, la plateforme qui a franchi le cap des 40 millions de produits de luxe suivis.

Les consommateurs seront parallèlement renseignés sur la filière de production, sur l’origine des matières premières, sur le storytelling de l’objet convoité. La technologie, développée par le consortium à but non lucratif, utilise des QR codes ou des puces NFC.

Parmi les grandes marques impliquées dans l’initiative on retrouve Tod’s (des puces NFC ont été intégrées aux sacs Di Bag), Jil Sander, Marni, Loro Piana (LVMH) ou encore Cartier (Richemont). Le groupe Prada, par exemple, a lancé sa collection de bijoux Prada Eternal, réalisé en or recyclé et diamants, dont on peut vérifier l’origine grâce à la technologie des passeports numériques.

La blockchain permet également d'émettre des certificats de propriété, un atout majeur sur le marché florissant de la revente, en fournissant au vendeur une preuve concrète de possession de l'article et de son authenticité. Cela permet également de tisser un lien durable entre la marque et le détenteur de l'article, avec la proposition, par exemple, de services sur-mesure comme la réparation ou la personnalisation.

L’année passée, LVMH a crypté plus de 580 000 produits pour trois de ses marques (Fendi, Celine et Givenchy), ce qui représente une augmentation de +200% par rapport à 2022, alors que Marni, Margiela et Jil Sander, marques appartenant au groupe Otb, ont crypté plus de 800 000 articles.